Tour 2005, 18 - 24 juin
étape | distance (km) | dénivellation (m) |
---|---|---|
Ringlikon - Ricken - Wasserfluh - Ruppen - Lingenau | 165 | 1740 |
Lingenau - Riedberg - Oberjoch - Fernpass - Mieming | 159 | 2430 |
Mieming - Achenpass - Elendsattel - Walchsee | 165 | 1670 |
Walchsee - Hirschbichl - Dientnersattel - Scheffau | 168 | 2000 |
Scheffau - Postalm - Pötschenpass - Hengstpass - Laussa | 166 | 2160 |
Laussa - Zellerrain - Niederalp - Lahnsattel - Rechengraben | 165 | 1910 |
Rechengraben - Gscheid - Rohrersattel - Bad Vöslau - Wien | 140 | 1110 |
total | 1128 | 13020 |
Étape 1 (18 juin 2005): Ringlikon - Ricken - Wasserfluh - Ruppen - Lingenau
Le but de ce tour, pour la première fois, était une ville: Vienne. Et le but
de la première étape était d'arriver jusque dans les montagnes du Vorarlberg. Les
prévisions météorologiques étaient excellentes pour au moins quatre jours et je
pouvais partir sans crainte de ce côté-là. Le début du parcours se faisait sur
des routes bien connues, vers puis le long du lac de Zurich. C'était facile à
rouler, et ça l'est resté après avoir passé la digue vers Rapperswil quand la
route a commencé à monter gentiment vers le
Rickenpass. J'ai roulé un bout
avec deux autres cyclistes, ce qui était utile car nous avions un vent de face
(la bise). Depuis le col, j'ai suivi l'itinéraire cycliste pour descendre sur
Wattwil, par une jolie petite route, raide vers la fin. De Wattwil, j'ai suivi la
vallée de la Thur jusqu'à Lichtensteig puis, de là, j'ai entamé la montée vers le
col de Wasserfluh, qui est assez
raide mais courte. Ce matin, la température était idéale pour rouler. Après la
descente raide du Wasserfluh, ma route montait et descendait plusieurs fois, mais
jamais avec de trop fortes pentes. J'ai atteint le canton d'Appenzell, bien connu
pour son fromage et l'architecture de ses fermes dispersées sur les pâturages des
nombreuses montagnes et vallées.
Une course populaire se déroulait à ce moment et pendant des kilomètres j'ai
croisé des cyclistes venant en sens inverse (ils avaient plus de chance avec la
bise que moi, qui devais me battre contre elle). De Trogen, je suis descendu puis
remonté vers le col du Ruppen,
première nouveauté de ce tour. La montée était facile, mais la descente était
raide et longue. Arrivé dans la vallée du Rhin, je commençais à avoir chaud. J'ai
traversé le fleuve (et la frontière) vers l'Autriche et j'ai passé par Dornbirn,
mais j'étais content de pouvoir ressortir de cette ville et de son trafic pour
retrouver une route plus tranquille. Je suis monté vers le Bregenzerwald. Il y
avait maintenant des nuages autour des montagnes, mais pas de pluie. Arrivé à
Lingenau, j'ai commencé à chercher une chambre d'hôtel. Ce qui était sans
problème, la haute saison n'ayant pas encore vraiment commencé.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Ringlikon | 0 | 630 | |
Brunau (Zürich) | 7 | 420 | |
Mönchhof (Kilchberg) | 12 | 470 | 50 |
Bendlikon (Kilchberg) | 13 | 430 | |
Thalwil | 17 | 480 | 50 |
Horgen | 21 | 410 | |
Rapperswil | 43 | 410 | |
Eschenbach | 52 | 480 | 70 |
Rickenpass | 63 | 790 | 310 |
Ulisbach (Wattwil) | 69 | 620 | |
Lichtensteig | 73 | 610 | |
Wasserfluh | 77 | 840 | 230 |
Furth | 79 | 660 | |
Brisig (Schwellbrunn) | 90 | 900 | 240 |
Hundwilertobel | 94 | 760 | |
Stein | 99 | 820 | 60 |
Gmündertobel | 101 | 690 | |
Bendlehn (Speicher) | 111 | 930 | 240 |
Brugg (Trogen) | 113 | 890 | |
Ruppenpass | 117 | 1000 | 110 |
Altstätten | 126 | 460 | |
Kriessern | 131 | 410 | |
Schwarzach | 151 | 430 | 20 |
Alberschwende | 158 | 720 | 290 |
Müselbach | 162 | 620 | |
Lingenau | 165 | 690 | 70 |
total | 165 | 1740 |
Étape 2 (19 juin 2005): Lingenau - Riedberg - Oberjoch - Fernpass - Mieming
Soleil sans partage pour cette étape dominicale. Ce qui vent dire qu'il y
avait beaucoup de motos sur les routes des cols. En fait, je n'avais jamais vu
autant de motos en un jour! Seule la première montée
(Riedbergpass) était encore
assez calme. Calme mais pas facile: après être passé en Allemagne, entre
Balderschwang et le col, j'ai vu la pente s'accentuer soudain, alternant dès lors
entre raide et très raide. La descente vers Obermeiselstein n'était pas très
différente, sauf que ce sont les freins qui travaillaient plutôt que les jambes.
J'ai ensuite pris la direction du nord, vers Sonthofen, avant de repartir vers
l'est et Hindelang, où commençait la prochaine sérieuse montée,
l'Oberjochpass qui me ramenait
vers l'Autriche. Une longue descente y succédait, avec quelques toutes petites
montées entre deux. C'est en descente que je suis arrivé au Gaichtpass. Pourquoi,
alors, porte-t-il le nom d'un col, je ne saurais le dire. Même si la route était
ensuite plus raide pour descendre sur Weissenbach.
En arrivant dans la vallée de Lech, j'ai pris vers le sud-ouest. Sud-ouest? Oui,
enfin je pouvais profiter du vent de dos et rouler à bonne vitesse vers Stanzach.
Mais ensuite il y avait une nouvelle difficulté: la montée très irrégulière,
souvent vraiment raide, vers Namlos,
Kelmen et
Berwang. Je pensais que ce
serait juste un col, mais en fait c'en étaient trois en série. Au moins les
descentes entre eux étaient jolies, tout comme le paysage de moyenne montagne
avec beaucoup de forêts. En rejoignant la vallée à Bichlbach, je devais prendre
une route principale, sauf quand elle entrait dans le tunnel d'évitement de
Lermoos. Ce tunnel (et c'est mieux ainsi) est interdit aux vélos. Quand le tunnel
et la route par la ville se rejoignait, c'était dans la montée vers le
Fernpass. Il y avait alors
beaucoup de trafic, y compris autocars et caravanes, mais au moins la route était
assez large pour permettre des dépassements sans danger pour moi. Juste avant le
col, j'ai pu admirer la vue spectaculaire sur le lac Blindsee, avec la Zugspitze
en arrière plan.
Après une dernière descente vers Nassereith, je suis passé dans ce village pour
prendre une petite route vers Aschland, mais ensuite j'ai quitté cette pour
monter par un chemin à moitié décomposé (piste de luge en hiver) et rejoindre Holzleiten en dehors du gros
trafic. Après le col, j'ai porté mon attention vers les hôtels ou chambres
d'hôtes, pour finalement faire halte à Mieming, sur un plateau dominant la vallée
de l'Inn.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Lingenau | 0 | 690 | |
Riedbergpass | 24 | 1420 | 730 |
Sonthofen | 39 | 740 | |
Oberjochpass | 56 | 1180 | 440 |
Schattwald | 59 | 1070 | |
Haller | 70 | 1140 | 70 |
Weissenbach | 80 | 880 | |
Stanzach | 91 | 940 | 60 |
Kelmen | 104 | 1370 | 430 |
Rotlechsäge | 108 | 1200 | |
Bildkapelle | 110 | 1310 | 110 |
Rinnen | 111 | 1260 | |
Berwang | 113 | 1340 | 80 |
Bichlbach | 117 | 1080 | |
Lermoos | 126 | 990 | |
Fernpass | 136 | 1210 | 220 |
Nassereith | 146 | 840 | |
Holzleitensattel | 151 | 1130 | 290 |
Obermieming | 159 | 900 | |
total | 159 | 2430 |
Étape 3 (20 juin 2005): Mieming - Achenpass - Elendsattel - Walchsee
Après une bonne nuit et un bon déjeuner, j'ai repris la route descendant vers
Telfs, puis je suis monté par la
Buchener Höhe vers Leutasch.
Quelle différence par rapport à la veille: beaucoup moins de trafic. Je suis
ainsi arrivé dans une magnifique et large vallée, descendant en pente douce vers
la frontière allemande. Ce n'est que le dernier avant Mittenwald qui était très
raide. De là, j'ai pu prendre une piste cyclable et éviter le gros du trafic.
J'ai traversé Wallgau, tournant à droite juste à la sortie de ce bourg pour
prendre une jolie petite route le long de l'Isar. Comme c'était une route à
péage, il n'y avait que quelques voitures et quelques autres cyclistes entre
Wallgau et Vorderriss, et ensuite seulement un peu plus de trafic motorisé vers
et le long du lac de Sylvenstein.
Après ce lac, il y avait une petite montée vers la frontière autrichienne, puis
j'ai tourné gauche de nouveau vers l'Allemagne, en montée un peu plus raide vers
l'Achenpass. Je me suis ensuite
arrêté à Kreuth bour boire et manger, puis j'ai encore fait quelques kilomètres
vers le nord, jusqu'à Rottach. J'ai dû demander mon chemin plusieurs fois jusqu'à
ce quelqu'un puisse m'indiquer la direction de Valepp... mais personne n'a pu me
renseigner sur l'état de la route continuant de là vers l'est. Dans la vallée,
même le préposé au péage de la route ne savait pas! Bon, la montée vers le col de
Wechsel était irrégulière, avec des
passages vraiment raides, mais la route était bonne. Après Valepp, par contre
il n'y avait que du gravier. Je n'avais pas envie de repartir vers le nord et
de faire un grand détour et j'ai donc décidé d'essayer ce passage d'environ 12
kilomètres. Le revêtement lui-même n'était pas mauvais, mais c'était parfois
raide, vraiment à la limite pour un vélo de route. Deux fois, j'ai dû faire
confiance à mon sens de l'orientation car il y avait d'autres routes
forestières... mais pas sur ma carte. Je suis arrivé à un petit col appelé
Elendsattel, ce qui signifie col
de la misère. Mais, à part la misère de la route non goudronnée, c'était très
beau. Ce serait simplement mieux en VTT. Après la descente, j'ai rejoint la route
principale allant au sud vers
l'Ursprungpass et de nouveau
vers l'Autriche. J'avais ensuite une longue descente vers Kufstein, avec juste
une petite montée entre deux. À Kufstein, j'ai dû chercher et demander mon chemin
mais j'ai finalement trouvé la direction vers le nord et vers Ebbs. De cette
localité, j'ai pu tourner vers la droite et monter vers Walchsee.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Obermieming | 0 | 900 | |
Telfs | 10 | 630 | |
Buchener Höhe | 18 | 1250 | 620 |
Wallgau | 48 | 870 | |
Sylvenstein Damm | 73 | 770 | |
Achenpass | 83 | 940 | 170 |
Rottach | 101 | 730 | |
Wechsel | 110 | 1030 | 300 |
Valepp | 116 | 870 | |
Elendsattel | 122 | 1140 | 270 |
Zipflwirt | 129 | 830 | |
Ursprungpass | 132 | 850 | 20 |
Vorderthiersee | 144 | 610 | |
Marbling | 147 | 680 | 70 |
Kufstein | 150 | 490 | |
Ebbs | 158 | 470 | |
Durchholzen | 165 | 690 | 220 |
total | 165 | 1670 |
Étape 4 (21 juin 2005): Walchsee - Hirschbichl - Dientnersattel - Scheffau
Même temps, programme semblable! D'abord vers l'est, puis l'Allemagne, la
route alpine allemande, un col raide, de nouveau l'Autriche et enfin une boucle
sud-est-nord. Les 3 et 4ème étapes avaient beaucoup en commun. La principale
différence était de ne pas avoir à rouler de nouveau sur un chemin de gravier.
Les deux premières heures étaient faciles, en passant par Reit im Winkel vers
Seegatterl et Schmelz. Suivaient
une descente rapide vers Schneizlreuth puis une montée raide vers le
Schwarzbachwartsattel, montée
qui n'était pas la plus longue, mais le nom du col, lui, est peut-être le plus
long! Juste en commençant à redescendre, j'ai pris une petite route à droite
descendant vers un lac (Hintersee) où je me suis arrêté à un restaurant: j'aurais
besoin de toutes mes forces pour la montée suivante, la plus raide que j'aie
faite en vélo de route. Sur ma carte, le
Hirschbichl était indiqué à 23%,
ce qui est probablement exact pour les passages les plus raides (heureusement
assez courts). Mais au moins c'était tout goudronné, juste à part deux couloirs à
avalanches. Le panneau 30% dans la descente, lui, était certainement exagéré!
Après une portion de plat vers Saalfelden, je suis monté vers le
Filzensattel. Jusqu'à Maria Alm,
c'était en pente douce, mais ensuite d'est devenu raide. Après ce col, il y avait
une rapide mais courte descente vers Dienten, d'où il s'agissait de remonter vers
le Dientnersattel. De là, la
descente vers Bischofshofen était beaucoup plus longue. De cette ville vers le
nord, j'avais un furieux vent de face. Malgré la descente, je devais pédaler
comme au plat ou même comme en monté. C'est donc très surpris que j'ai vu que mon
compteur indiquait plus de 100 km/h! Il faut dire que ce compteur est sensible
aux champs électromagnétiques, comme celui du chemin de fer qui était parallèle à
la route. À Golling, j'ai finalement pu quitter cette route principale. Je
trouvais qu'il faisait bien chaud et que j'en avais fait assez pour cette
journée. J'ai donc commencé à porter attention aux signes verts 'Zimmer frei'. Et
j'en ai trouvé un à Scheffau, un petit village un peu en retrait de la route.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Durchholzen | 0 | 690 | |
Kössen | 10 | 590 | |
Reit Im Winkl | 17 | 700 | 110 |
Groissenbach | 18 | 680 | |
Seegatterl | 23 | 760 | 80 |
Fuchsau | 39 | 670 | |
Reiten (Inzell) | 44 | 790 | 120 |
Schneitzlreuth | 57 | 510 | |
Schwarzbachwart | 65 | 870 | 360 |
Hintersee | 71 | 790 | |
Hirschbichl | 79 | 1150 | 360 |
Weissbach | 86 | 660 | |
Maria Alm | 105 | 800 | 140 |
Filzensattel | 116 | 1290 | 490 |
Dienten | 119 | 1120 | |
Dientnersattel | 123 | 1360 | 240 |
Bischofshofen | 141 | 550 | |
Werfen | 149 | 530 | |
Hohenwerfen | 150 | 570 | 40 |
Lueg-Palfen | 161 | 500 | |
Pass Lueg | 163 | 550 | 50 |
Golling | 165 | 480 | |
Unterscheffau | 168 | 490 | 10 |
total | 168 | 2000 |
Étape 5 (22 juin 2005): Scheffau - Postalm - Pötschenpass - Hengstpass - Laussa
Cette étape était pleine de contrastes. Le premier col, le
Lienbachsattel, était très beau,
par le plus grand alpage d'Autriche (Postalm) et j'ai bien apprécié, à la montée
comme à la descente. Mais ensuite j'ai dû prendre de grandes routes avec beaucoup
de trafic pour environ 80 km, y compris le
Pötschenpass qui, malgré sa
pente, voit passer de nombreux camions. Sur certains tronçons en direction de
Liezen, il y avait des bandes cyclables ou quelque chose y ressemblant. Sur
d'autres, il y avait de petites routes en parallèle, mais alors avec des
indications de direction insuffisantes... ou même inexistantes. C'est sûr, je ne
vais pas garder un très bon souvenir de cette partie du tour, mais il n'y avait
pas vraiment moyen de la contourner.
Le Pyhrnpass était déjà
nettement mieux: moins de trafic, joli paysage et une bonne route pour une
descente facile mais rapide. En approchant de Windischsgarten, j'ai pris une
route à droite vers le
Hengstpass. Et la journée s'est
terminée comme elle avait commencé: par un beau col loin des camions et de trop
nombreuses voitures. Le temps se couvrait et, comparé aux jours précédents, il ne
faisait ainsi pas trop chaud vers la fin de l'étape. La montée était régulière et
donc pas trop difficile. La descente était longue, avec la partie inférieure le
long des gorges de la rivière Laussa. Je me suis arrêté au premier 'Gasthaus' que
j'ai trouvé. Je me suis douché et j'ai lavé mes habits de vélo. Ce n'est qu'après
que j'ai appris qu'on ne servait là qu'un souper froid (salade de saucisse et
pain). Tant pis pour mon appétit de cycliste, mais je ne voulais pas reprendre la
route. Surtout que la douche, c'était maintenant dehors qu'elle se produisait!
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Unterscheffau | 0 | 490 | |
Voglau | 11 | 570 | 80 |
Lienbachsattel | 22 | 1300 | 730 |
Strobl | 39 | 550 | |
Bad Goisern | 59 | 500 | |
Pötschenpass | 68 | 990 | 490 |
Bad Aussee | 78 | 640 | |
Tauplitz | 98 | 830 | 190 |
Liezen | 121 | 640 | |
Pyhrnpass | 130 | 950 | 310 |
Dörfl (Windischgarten) | 144 | 630 | |
Hengstpass | 153 | 990 | 360 |
Unterlaussa | 166 | 540 | |
total | 166 | 2160 |
Étape 6 (23 juin 2005): Laussa - Zellerrain - Niederalp - Lahnsattel - Rechengraben
La sixième étape commençait avec le reste de la descente du Hengstpass vers
Altenmarkt. Là, j'ai rejoint la grande (mais tranquille) route vers Mariazell.
Elle suivait une rivière, mais au lieu de garder la même pente elle montait et
descendait de nombreuses fois. Les ingénieurs autrichiens, c'est clair, ne font
pas de vélo! Après cet entraînement par intervalles imprévu, j'ai pris une route
étroite vers la gauche, dans une petite vallée très sauvage. Ici aussi, j'avais
demandé des informations sur la qualité de la route, les cartes routières n'étant
jamais vraiment fiables pour cela. Mais aucune réponse vaut parfois mieux qu'une
fausse information! Après le lieu dit Klaus, j'ai retrouvé... du gravier.
Heureusement, c'était du bon gravier, facile à rouler même avec un vélo de
course. Quelques kilomètres plus loin, autre problème: la route était fermée pour
cause de travaux forestiers. J'ai décidé d'essayer quand même, et je suis passé
sans voir personne. J'ai ainsi atteint le col du
Bärenriss sans même voir l'homme
qui a vu l'ours. Quant à la descente vers Hüttenboden, elle n'était pas
goudronnée non plus, et toujours sans personne en vue.
J'ai retrouvé la civilisation en rejoignant la route qui monte au col de
Zellerrain. Après un court arrêt boisson,
j'entamais la descente vers Mariazell (rapide mais pas très belle). De ce lieu de
pèlerinage, je voulais faire une boucle par deux autres cols: Niederalp et
Lahnsattel. Mais en arrivant à Wegscheid, j'ai vu un panneau indiquant que le
second était fermé pour cause d'éboulements. J'ai réfléchi à un autre itinéraire
et j'ai décider de continuer jusqu'à Mürzsteg, entre les deux cols, y d'y
demander plus de renseignements. La montée de
Niederalp était assez dure à
cause de la chaleur, mais la descente était très plaisante, même quand la pente
diminuait: j'étais aidé par un bon vent de dos. À Mürzsteg, on m'a dit que
l'éboulement était tout petit. Et cette fois l'information était correcte. La
route était en principe fermée à tout trafic, mais même le policier dépêché sur
place n'a pas bronché quand j'ai roulé entre les pierres jonchant la route. Grand
avantage: il n'y avait pas d'autre trafic par le
Lahnsattel. Je suis ensuite
redescendu vers Mariazell, mais j'ai tourné à droite un peu avant, en direction
du lac Hubertus. Je me suis arrêté le long de cette route, où il y avait une
petite maison avec chambre d'hôte.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Unterlaussa | 0 | 540 | |
Kössl | 7 | 410 | |
Altenmarkt | 8 | 470 | 60 |
Stecherhof | 13 | 440 | |
Krippau | 17 | 500 | 60 |
Grossreifling | 19 | 450 | |
Palfau | 29 | 540 | 90 |
Erzhalden | 31 | 520 | |
Fachwerk | 41 | 550 | 30 |
Bärenrisssattel | 68 | 1070 | 520 |
Holzhüttenboden | 75 | 760 | |
Zellerrain | 83 | 1130 | 370 |
Mariazell | 93 | 770 | |
Gusswerk | 97 | 750 | |
Wegscheid | 105 | 820 | 70 |
Niederalp | 113 | 1230 | 410 |
Mürzsteg | 122 | 780 | |
Lahnsattel | 138 | 1020 | 240 |
Thalerhof | 150 | 780 | |
Rechengraben | 151 | 810 | 30 |
Walstern | 158 | 840 | 30 |
Rechengraben | 165 | 810 | |
total | 165 | 1910 |
Étape 7 (24 juin 2005): Rechengraben - Gscheid - Rohrersattel - Bad Vöslau - Wien
La première chose que j'ai remarquée en me réveillant, c'était la lumière: je
m'étais déjà déplacé de 7° de longitude vers l'est sans changer de fuseau
horaire; le jour commençait donc environ une demie heure plus tôt. Seconde
remarque: il faisait frais dans la vallée étroite de la Walstern, l'air froid
descendant le long du ruisseau. Quand je partais après le déjeuner, il ne faisait
que 12° mais le temps était de nouveau radieux. Je suis d'abord monté vers le
Krumbachsattel par une jolie et
calme petite route. Même en passant
Gscheid et en descendant vers
St- Aegyd, sur une plus large route, je n'ai rencontré que peu de trafic. Le
paysage était toujours composé de collines assez raides, avec forêts et quelques
pâturages. Les prochains cols vers l'est,
Ochsattel et
Rohrersattel, étaient assez
semblables, même leur altitude étant identique. Je me suis arrêté à Pernitz pour
acheter à boire et à manger, ce que j'ai fait dans un parc, regardant une classe
d'école répétant un spectacle de danse en plein air. De là, j'ai pris la
direction du dernier col de ce tour, petit mais très joli:
Auf dem Hals. La pente était en
grande partie en forêt et j'en ai apprécié l'ombre car il faisait de plus en plus
chaud.
Ce n'est qu'après une petite colline au nord-est de Pottenstein que j'ai
finalement pu voir la vallée du Danube. Mais il me restait encore 50 km jusqu'au
but, et ce n'étaient pas les plus agréables. Comme j'approchais Vienne, le trafic
était de plus en plus dense. Je suis finalement entré dans la capitale, qui n'est
pas des plus accueillantes pour les cyclistes, et j'ai dû m'arrêter pour me
trouver ma position sur un plan de ville. J'ai profité pour cela de la terrasse
ombragée d'un restaurant. Avec l'aide de deux clients qui s'y connaissait sur
Vienne en vélo, j'ai pu trouver un itinéraire assez facile vers le quartier de
Döbling, presque à l'autre bout de la capitale autrichienne.
À l'arrivée, j'ai retrouvé mes amis Anne et Dieter et leurs enfants Loïc and
Chloé. La mère de Dieter était aussi là pour aider à tout empaqueter, préparant
le déménagement de retour vers la Suisse. Oui, c'était vraiment la dernière
occasion pour leur rendre visite alors qu'ils étaient encore à Vienne! Nous avons
pu passer une belle soirée ensemble et j'ai pu le raconter un peu mon voyage,
avec quantité de cols, de nombreux kilomètres, beaucoup de soleil et sans pluie
ni crevaison ni incident ou blessure.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Rechengraben | 0 | 810 | |
Krumbachsattel | 12 | 950 | 140 |
Unterknollenhals | 13 | 920 | |
Gscheid | 16 | 970 | 50 |
Mitterbach | 32 | 540 | |
Ochsattel | 37 | 860 | 320 |
Kalte Kuchl | 41 | 730 | |
Gegend | 44 | 650 | |
Rohrersattel | 56 | 860 | 210 |
Pernitz | 72 | 430 | |
Auf dem Hals | 78 | 660 | 230 |
Pottenstein | 89 | 320 | |
Kremesberg | 92 | 390 | 70 |
Grossau | 96 | 310 | |
Guntramsdorf | 112 | 190 | |
Wienerberg | 129 | 240 | 50 |
Wieden (Wien) | 133 | 180 | |
Döbling (Wien) | 140 | 220 | 40 |
total | 140 | 1110 |
PS / 11.7.2005