Tour 2001, 21 - 27 juillet
étape | distance (km) | dénivellation (m) |
---|---|---|
Lignières - Neuchâtel + Montreux - Les Gets - La Colombière - Les Aravis | 162 | 2640 |
Les Aravis - Les Saisies - Cormet de Roselend - Bonneval | 147 | 3200 |
Bonneval - La Madeleine - Le Galibier - Briançon | 132 | 3390 |
Briançon - Vars - La Condamine - Vars - La Chalp | 137 | 2810 |
La Chalp - Izoard - Montgenèvre - Assietta - Susa | 138 | 3380 |
Susa - Mont Cenis - Iseran - La Rosière | 121 | 3840 |
La Rosière - Grand St-Bernard - Martigny + Neuchâtel - Lignières | 160 | 3240 |
total | 997 | 22500 |
Étape 1 (21 juillet 2001): Lignières - Neuchâtel + Montreux - Les Gets - La Colombière - Les Aravis
Après deux semaines à attendre de meilleures prévisions météo, j'ai finalement
quitté Lignières ce samedi matin. Le ciel s'était éclairci pendant la nuit et il
faisait vraiment froid (5 degrés). Je suis d'abord descendu vers Neuchâtel, d'où,
vers 7 heures, j'ai pris le train pour Montreux.
Les Alpes françaises étaient le but de ce tour, mais la première partie, jusqu'à
Thonon était plate, juste autour du Lac Léman. Puis j'ai tourné à gauche, en
direction des montagnes, par la vallée de la Drance. Plusieurs groupes étaient sur
la rivière, soit en raft, soit en canoë. La route montait d'abord à peine le long
de la Drance, mais ensuite de plus en plus. Comme j'avais pris le petit déjeuner
très tôt, je commençais à avoir faim. Non seulement mon estomac, mais aussi mes
jambes me le rappelaient. Un arrêt boulangerie était nécessaire. Puis un autre
arrêt à midi, en arrivant aux Gets. Après ce
premier col, j'ai poursuivi à peu près en direction du sud par Taninges et Cluses
vers la Colombière. La montée de ce col était
très jolie, sur une petite route pas trop fréquentée et dans de beaux paysages de
montagne. Avant le col, il y a un village nommé le Reposoir. Je ne m'y suis pas
reposé, mais j'ai compris que cela pouvait avoir un sens car, ensuite, les trois
derniers kilomètres de montée sont vraiment plus raides. Même si son altitude n'est
pas très élevée, la Colombière n'est pas du tout un col facile. La descente était
aussi jolie, après quoi j'ai décidé de monter encore un peu vers le col suivant de
ce tour, mais tout en cherchant un endroit où m'arrêter. J'ai eu beaucoup de chance
en trouvant la dernière chambre de libre dans une petite auberge en dessous des
Aravis. De belles montagnes, des gens sympathiques, un repas copieux et savoureux
(tous les hôtes à la même table), puis le tintement des cloches de vaches sous les
étoiles: j'ai aimé cet endroit et j'y ai très bien dormi.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Les Prés (Lignières) | 0 | 920 | |
Les Gravereules | 1 | 940 | 20 |
St-Blaise | 10 | 470 | |
La Coudre | 11 | 550 | 80 |
Neuchâtel | 14 | 460 | |
>>> Montreux | 14 | 390 | |
Villeneuve | 18 | 370 | |
St-Gingolph | 36 | 390 | 20 |
Thonon | 62 | 370 | |
Les Gets | 98 | 1160 | 790 |
Taninges | 110 | 640 | |
Châtillon | 114 | 740 | 100 |
Cluses | 121 | 480 | |
Col de la Colombière | 139 | 1610 | 1130 |
Le Villaret | 150 | 860 | |
Les Quatre-Vents | 162 | 1360 | 500 |
total | 162 | 2640 |
Étape 2 (22 juillet 2001): Les Aravis - Les Saisies - Cormet de Roselend - Bonneval
Je me suis réveillé juste assez tôt pour arriver à l'ouverture du buffet du
petit déjeuner. Les autres hôtes partaient en randonnées dans la montagne et je
n'étais donc pas le seul à avoir très grand appétit. Comme la plus grande partie de
la montée vers le col des Aravis avait été faite
la veille, le reste était facile. De là, je suis directement descendu vers Flumet,
où je croisais la route de mon tour 1996. Cette
fois, je suis monté vers Les Saisies, mais je ne
me suis pas arrêté non plus à ce col, simplement que je n'aimais pas l'endroit avec
tant de touristes et de voitures. Dans la descente, depuis Hauteluce, d'où j'ai
pris une toute petite route vers la vallée, qui rejoignait la route principale
juste avant Beaufort. À Beaufort, ce n'est de son célèbre fromage que j'ai acheté,
mais des pâtisseries, que j'ai mises dans les poches de mon maillot. Je me suis
arrêté plus haut, à une place de pique-nique, pour les manger. C'est là que j'ai
rencontré un homme étonnant, dans la septantaine: Yves Blanchin. Me voyant arriver
en vélo, il a commencé à me raconter un peu de sa vie de cycliste passioné. Entre
autres, de ses 350000 km (!) il a fait Paris-Brest-Paris, 1200 km en 3 jours et 2
nuits. Ou la course populaire Paris-Roubaix au 37ème rang (sur plus de 4000) alors
qu'il avait déjà 55 ans. Ou Albertville-Barcelone pour les jeux olympiques. Il m'a
encore montré un vieux vélo qu'il avait dans sa petite auto. C'était un modèle 1903
avec rétro-pédalage: la chaîne passe par deux roues libres indépendantes de telle
sorte qu'on peut pédaler normalement au plat... et passer à un plus petit braquet
simplement en pédalant en arrière quand ça monte. Ce doit être drôle à voir!
Mais il fallait que je remonte sur mon vélo (presque) moderne et que je pédale (en
avant!) vers le col de Méraillet près du barrage
de Roselend. Comme c'était dimanche, il y avait toutes sortes de touristes, à vélo,
à pied, en voilier ou simplement couchés au soleil ou assis en voiture. Mais la
montée reprenait tout de suite vers le Cormet de
Roselend. Ce n'était pas difficile mais assez long, et la descente sur
Bourg-St-Maurice était belle. Mais il me faillait ensuite rouler le long de la
Tarentaise, avec du vent (sec) de face. Vers 3 heures, j'étais à Aigueblanche. Je
suis monté vers Doucy pour passer ensuite par la crête et rejoindre la route de la
Madeleine. Malheureusement, un éboulement avait emporté la route entre Doucy et
Celliers. Et cela n'était pas indiqué en bas, en tous cas pas là où j'étais passé.
Au contraire, à Aigueblanche il y avait encore un signal pour la Madeleine, 3 ou 4
ans après l'éboulement! Bref, ce n'est qu'à Doucy que deux dames à qui je demandais
mon chemin m'ont dit qu'il fallait redescendre dans la vallée. Et que je n'étais de
loin pas le premier à tomber dans ce piège. Très décu du service de ponts et
chaussées français, je suis redescendu prendre la route habituelle pour la
Madeleine. J'étais déjà fatigué et ce détour avait sapé ma motivation mais je ne
voulais pas rester dans la vallée. Je suis donc encore monté jusqu'au premier
village sur la route du col et j'ai même quitté cette route pour trouver un joli et
calme hameau pour passer la nuit.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Les Quatre-Vents | 0 | 1350 | |
Col des Aravis | 3 | 1490 | 140 |
Flumet | 15 | 920 | |
Arcanière | 25 | 1460 | 540 |
Nant Rouge | 26 | 1430 | |
Col des Saisies | 30 | 1630 | 200 |
Beaufort | 47 | 740 | |
Col de Méraillet | 59 | 1610 | 870 |
Lac de Roselend | 62 | 1590 | |
Cormet de Roselend | 68 | 1920 | 330 |
Bourg-St-Maurice | 88 | 840 | |
Aigueblanche | 118 | 470 | |
Doucy | 126 | 990 | 520 |
St-Laurent | 133 | 470 | |
La Léchère | 138 | 450 | |
Bonneval-l'Église | 147 | 1050 | 600 |
total | 147 | 3200 |
Étape 3 (23 juillet 2001): Bonneval - La Madeleine - Le Galibier - Briançon
Grâce à un bon repas la veille au soir et à une bonne nuit, toutes mes forces
étaient de retour pour pédaler vers la Madeleine.
La montée était encore longue mais belle. À ma gauche, j'ai pu voir, de l'autre
côté de la vallée, l'éboulement qui m'avait causé un détour; il n'aurait vraiment
pas été possible de passer, même à pied. Il était encore tôt et il n'y avait
presque pas de trafic sur la route du col. Au début de la descente, j'ai dû bien
faire attention à ne pas glisser sur une des nombreuses bouses de vaches. En
arrivant dans la vallée de la Maurienne, j'ai été content de voir la nouvelle
autoroute. Non pas que je voulais y rouler à vélo, mais parce que la plupart des
camions l'empruntaient, rendant la route principale bien moins terrible que lors de
mon précédent passage (dans mon tour de 1996).
Avec un peu d'aide du vent, j'ai pu rouler à bonne vitesse vers St-Michel. J'ai
acheté un pique-nique et me suis arrêté sur une petite place pour le manger. Il y
avait là une moto avec plaque neuchâteloise et j'ai parlé au couple la possédant.
En fait, ils étaient en reconnaissance pour un futur tour à vélo. Il était midi
quand je suis reparti vers le col du Télégraphe.
J'étais content que la route soit en grande partie à l'ombre de la forêt. Quand je
suis arrivé à Valloire (avec deux cyclistes allemands), le magasin était fermé et
c'est au restaurant que j'ai bu un verre, de quoi changer un peu de l'eau ou de ces
boissons à base de poudre qu'on prépare dans les bidons de vélo. Ensuite, je suis
monté vers le Galibier, un des plus hauts cols
des Alpes. La pente était irrégulière et surtout dure dans les derniers kilomètres.
Heureusement, j'avais gardé assez de forces pour cette montée finale (ma
montre-altimètre avait encore été utile pour toujours savoir combien d'ascension
il restait). Les sommets s'entouraient maintenant de nuages; du col, on pouvait
voir des éclairs et de la pluie. Donc je ne suis pas resté longtemps en haut. La
première partie de la descente était vraiment jolie, mais avant même d'arriver au
col du Lautaret la route devenait mouillée. Et
après il y avait aussi plus de trafic, la sécurité devenant alors bien plus
préoccupante que la vitesse. Sur le dernier tronçon, moins raide, vers Briançon,
j'ai roulé avec un cycliste de cette cité. Sur place, j'ai cherché un hôtel. Le
premier où je me suis arrêté avait juste encore une chambre de libre. J'avais de
nouveau de la chance.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Bonneval-l'Église | 0 | 1050 | |
Bonneval | 1 | 950 | |
Col de la Madeleine | 19 | 1990 | 1040 |
St-Avre Baillat | 39 | 440 | |
St-Michel-de-Maurienne | 61 | 710 | 270 |
Col du Télégraphe | 73 | 1570 | 860 |
Le Col | 75 | 1550 | |
Valloire | 79 | 1430 | |
Collet du Plan Nicolas | 94 | 2410 | 980 |
Col du Galibier | 97 | 2650 | 240 |
Col du Lautaret | 105 | 2060 | |
Forville (Briançon) | 132 | 1320 | |
total | 132 | 3390 |
Étape 4 (24 juillet 2001): Briançon - Vars - La Condamine - Vars - La Chalp
J'ai profité d'être dans une ville pour passer dans un bar avec accès à
l'internet et y lire et écrire mon courrier électronique. J'ai aussi envoyé
quelques cartes postales.
De Briançon, j'ai pris la route principale vers le sud, le long de la Durance.
Puis j'ai pris à gauche vers Guillestre et suis monté en direction de Vars. La
pente changeait souvent, mais je suis arrivé au col de Vars sans problème. Sur
l'autre versant, les premiers kilomètres avaient un nouveau revêtement,
permettant une bonne vitesse sans risques. Il y avait ensuite une zone de
travaux, puis l'ancien goudron avec beaucoup de bosses et quelques nids de
poules. Après St-Paul, je n'étais pas sûr quel route prendre, ayant prévu
plusieurs options. Ce sont les circonstances qui ont décidé pour moi: la route
pour Larche était interdite aux vélos. Quelqu'un m'a conseillé l'ancien chemin
sur l'autre côté de la vallée, rejoignant la route normale au delà du passage
interdit. J'ai essayé, mais le gravier était vraiment trop mauvais pour mes
pneus de 23 mm. J'ai aussi posé la question du col de Parpaillon, mais tout le
monde m'a dit que, de ce côté, ce n'était à faire qu'avec un VTT. J'ai
finalement décidé de repasser le col de Vars.
À cause de la chaleur, les pneus collaient un peu au goudron. Mais cela ne
devint vraiment terrible que quand j'étais de nouveau à la hauteur du chantier
routier. Tout un groupe de cyclistes descendant du col avait fonçé directement
dans le revêtement fraîchement posé et ils essayaient maintenant de nettoyer
leurs roues. J'avais donc eu de la chance d'être plus tôt pour descendre là.
Et pour remonter j'ai préféré marché un bout sur la banquette enherbée. Mais
même comme ça je n'ai pas totalement pu éviter que du gravier se colle sur mes
pneus. Après le col, il y avait aussi encore deux chantiers, mais rien de si
grave. Le reste de la descente était facile. De retour à Guillestre, j'ai
cette fois pris à droite, entrant dans les gorges du Guil. Avec un peu de vent
de dos, je pouvais avancer à plus de 30 km/h. Mais ensuite je suis monté dans
la vallée de l'Izoard et, là, la pente devenait des plus sérieuses. Je me suis
arrêté à La Chalp, un hameau d'Arvieux connu pour sa route raide, raide non
seulement pour des coureurs du Tour de France mais aussi pour des amateurs
comme moi. Là, encore une fois, j'ai trouvé une sympatique petite auberge où
j'ai eu le temps d'écrire mes notes de l'étape avant de prendre le repas avec
les autres hôtes.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Forville (Briançon) | 0 | 1320 | |
La Gagière | 36 | 890 | |
Guillestre | 39 | 980 | 90 |
Col de Vars | 60 | 2110 | 1130 |
St-Paul-sur-Ubaye | 68 | 1470 | |
La Condamine | 77 | 1270 | |
St-Paul-sur-Ubaye | 86 | 1470 | 200 |
Col de Vars | 94 | 2110 | 640 |
Guillestre Riou-Bel | 113 | 970 | |
Pied-la-Visite | 115 | 1100 | 130 |
Le Pont-de-Pierre | 118 | 1060 | |
L'Ange Gardien | 129 | 1350 | 290 |
La Chalp | 137 | 1680 | 330 |
total | 137 | 2810 |
Étape 5 (25 juillet 2001): La Chalp - Izoard - Montgenèvre - Assietta - Susa
De nouveau, j'ai pu apprécier les avantages d'une ascension faite tôt le matin: air frais et très peu de trafic. Malheureusement, le petit musée du cyclisme au col de l'Izoard était fermé. Après la montée, j'ai eu le plaisir de la descente sur une bonne route. Je suis de nouveau arrivé à Briançon et cette fois je suis monté vers Montgenèvre. De la basse ville de Briançon, j'avais déjà pu voir les vieux forts; mais de ma route j'en avais maintenant une meilleure vue. Après une montée facile à travers la forêt de pins, je suis arrivé vers 11 heures à Montgenèvre, à la fois col et frontière avec l'Italie. Par bonheur, ce col était fermé aux poids lourds pendant la journée et seules les voitures étaient gênantes (ces diesels français et leurs mauvaises odeurs!) La descente vers Cesana se faisait sur une belle et large route, pratiquement sans avoir à toucher les freins. Puis venait de nouveau une montée, vers Sestrière. C'était une partie très tranquille, mais les difficultés allaient venir. Je voulais essayer de passer par les crêtes de l'Assietta pour ensuite passer vers Susa, dans l'autre vallée, par le col de Finestre. Je savais que cette route n'était pas goudronnée mais pouvait être faite à vélo de route. Certes, ce n'était pas faux et j'ai effectivement réussit cette longue traversée avec plusieurs petits cols sans dommage ni crevaison. Il y avait même d'autres cyclistes en vélo de route le long de ce chemin, mais moi je ne le ferais plus. La vue était belle, mais je n'avais pas beaucoup d'occasions de l'admirer, mon attention étant monopolisée par la route. Le pire, c'était pour les épaules, à cause des secousses du guidon. Ainsi venaient les cols Basset, Bourget, Cotte Plane, Blegier, Lauson, Assietta et finalement Finestre! Seule la dernière partie de la descente vers Susa était de nouveau goudronnée, et alors avec un incroyable nombre de lacets dans la forêt. Une fois à Susa, j'ai encore dû pédaler un peu jusqu'à ce que je trouve un endroit où passer la nuit, mais ça faisait du bien de rouler de nouveau sur des routes normales!
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
La Chalp | 0 | 1680 | |
La Platrière | 6 | 2220 | 540 |
Casse Déserte | 7 | 2190 | |
Col d'Izoard | 9 | 2360 | 170 |
Briançon | 29 | 1200 | |
Montgenèvre | 43 | 1850 | 650 |
Cesana Torinese | 53 | 1340 | |
Sestrière | 68 | 2030 | 690 |
Costa Treceira | 74 | 2460 | 430 |
Colle Basset | 75 | 2420 | |
Colle Bourget | 78 | 2300 | |
Costa Piana | 84 | 2290 | |
Monte Genevris | 86 | 2480 | 190 |
Colle Blegier | 88 | 2380 | |
Colle Lauson | 91 | 2500 | 120 |
Colle | 92 | 2480 | |
Testa dell'Assietta | 94 | 2570 | 90 |
Colle dell'Assietta | 95 | 2470 | |
Montagne d'Usseaux | 107 | 1920 | |
Colle delle Finestre | 110 | 2180 | 260 |
Colletto di Meana | 117 | 1460 | |
Susa | 130 | 500 | |
Giaglione | 134 | 740 | 240 |
Susa | 138 | 500 | |
total | 138 | 3380 |
Étape 6 (26 juillet 2001): Susa - Mont Cenis - Iseran - La Rosière
Dans les premières pentes de Susa vers le Mont Cenis, j'ai rejoint un groupe de trois cyclistes français qui reliaient Antibes à Thonon en 5 étapes. J'avais déjà vu deux d'entre eux la veille et nous avons roulé un bout ensemble, mais ensuite je suis parti en avant. La montée n'était pas très raide, mais longue, d'abord dans des forêts de feuillus, ensuite dans des forêts moins denses de résineux, et enfin à travers pâturages et rochers. Après le barrage, le long du lac, alors que j'étais de nouveau en France, la route descendait et remontait un peu avant d'arriver au col. Il était 10 heures quand j'y suis arrivé. La descente, ensuite, était sans problème, sauf que mes mains faisaient mal sur le guidon à chaque inégalité de la route, une conséquence des mauvais traitements subis lors de l'étape précédente. À Lanslevillard, j'ai obliqué à droite vers le col de la Madeleine. Pas la même Madeleine que celle de la troisième étape de ce tour! Les premiers lacets étaient raides et mes genoux commençaient aussi à faire un peu mal, autre effet des crêtes de l'Assietta. Après un toute petite descente, la route continuait le long de la vallée et montait tout gentiment vers Bonneval. J'ai fait un arrêt dans cette bourgade bien préservée et pittoresque et j'y ai acheté quelque chose à manger à la boulangerie. Au programme, j'avais maintenant le col de l'Iseran, le plus haut de ce tour et un des plus hauts des Alpes. La montée était grandiose, avec vue sur la vallée et sur les glaciers des alpes faisant frontière avec l'Italie. Il y avait de nombreux autres cyclistes sur la route de ce col célèbre. Et beaucoup au sommet, jouissant du beau temps et de la fierté de l'ascension. La descente vers Val d'Isère faisait plaisir, mais ensuite il y avait plus de véhicules à moteur, un passage plat le long du lac de Tignes et aussi quelques chantiers routiers. À Ste-Foy, je n'ai pas continué dans la descente mais j'ai pris la petite route montant vers Montvalezan. Il faisait maintenant très chaud et j'étais content qu'il y ait beaucoup de fontaines dans cette partie des Alpes. Finalement, j'ai rejoint la route montant au Petit-Saint-Bernard et, après trois lacets en faible pente, j'ai atteint La Rosière, où je me suis arrêté pour la nuit. De ma chambre d'hôtel, j'avais une magnifique vue sur le massif des Arcs.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
Susa | 0 | 500 | |
La Caisse | 24 | 2060 | 1560 |
La Caisse | 25 | 2030 | |
Fontainettes | 27 | 2100 | 70 |
La Vachère | 30 | 2040 | |
Col du Mont Cenis | 31 | 2080 | 40 |
Lanslevillard | 41 | 1460 | |
Col de la Madeleine | 45 | 1720 | 260 |
l'Ile (Bessans) | 47 | 1670 | |
Bonneval-sur-Arc | 57 | 1810 | 140 |
Col de l'Iseran | 71 | 2760 | 950 |
Val-d'Isère | 87 | 1830 | |
La Daille | 89 | 1790 | |
Tunnel du Chevril | 93 | 1820 | 30 |
Ste-Foy | 107 | 1060 | |
La Rosière | 121 | 1850 | 790 |
total | 121 | 3840 |
Étape 7 (27 juillet 2001): La Rosière - Grand St-Bernard - Martigny + Neuchâtel - Lignières
Le reste de la montée vers le Petit
St-Bernard était aussi très facile grâce à une pente très douce. Sur le versant
italien, c'était un petit peu plus raide, juste assez pour atteindre une bonne
vitesse entre les douces courbes, et avoir ainsi du plaisir à cette descente dans
le soleil matinal. En arrivant à La Thuile, j'ai dû demander la route dour Arly par
le col de St-Charles (San Carlo). En distance,
ce col ne faisait pas de différence par rapport à la route principale par
Pré-St- Didier. C'était une petite mais bonne route peu fréquentée, mais ce calme
se payait au prix d'une forte pente. Il fallait ensuite tout de même rejoindre la
route principale vers Aoste,où je suis arrivé vers 11 heures. De là j'avais 1900 m
de dénivélation à franchir jusqu'au col du Grand
St-Bernard. La première partie de cette montée n'était pas très intéressante:
trafic, chaleur et pollution de l'air. Les mauvaises odeurs de la pollution ont
d'abord diminué, puis la chaleur, et le trafic alors que la route vers le tunnel se
séparait de celle du col. Comme c'était le dernier col de ce tour, je n'avais pas à
économiser mes forces pour plus tard. Au contraire, j'ai fait toute la monté sans
pause, prenant juste le temps de remplir mes bidons. Mais au sommet, j'ai pris le
temps d'un casse-croûte à l'hospice avant d'entamer la descente vers Martigny.
Comme si souvent, il y avait beaucoup de vent dans le bas du Val d'Entremont.
Depuis Sembrancher, il fallait même bien appuyer sur les pédales contre ce vent de
face.
À Martigny, j'ai juste attrapé un train pour Lausanne, où j'ai changé pour
Neuchâtel. Quand j'arrivais à Neuchâtel, il commençait juste à pleuvoir un
peu. Comme il faisait très chaud (environ 30 degrés), je pouvais apprécier ces
quelques gouttes. J'ai bien pédalé en montant jusqu'aux Prés sur Lignières et
j'y suis arrivé juste à 18 heures, comme annoncé par téléphone depuis
Lausanne.
Ce tour 2001 avait été dur d'après le nombre de cols et les dénivellations à
vaincre. Malgré quelques problèmes avec des routes coupées ou non revêtues, et
grâce à un très beau temps, c'était un très beau tour que je terminais là.
L'hospitalité que j'ai trouvé dans cette partie des Alpes restera aussi un bon
souvenir.
distance (km) | altitude (m) | dénivellation (m) | |
---|---|---|---|
La Rosière | 0 | 1850 | |
Col du Petit St-Bernard | 9 | 2190 | 340 |
La Thuile | 22 | 1470 | |
St-Charles / S. Carlo | 30 | 1970 | 500 |
Morgex | 40 | 960 | |
Aosta | 67 | 590 | |
Etroubles | 83 | 1260 | 670 |
Col du Grand St-Bernard | 101 | 2470 | 1210 |
Bourg-St-Bernard | 107 | 1930 | |
Bourg-St-Pierre | 113 | 1650 | |
Orsières | 126 | 910 | |
Martigny | 146 | 470 | |
>>> Neuchâtel | 146 | 460 | |
La Coudre | 149 | 510 | 50 |
St-Blaise | 150 | 470 | |
Les Gravereules | 159 | 940 | 470 |
Les Prés (Lignières) | 160 | 920 | |
total | 160 | 3240 |
PS / 4.8.2001